dimanche 6 juin 2010

Le bienheureux uchi deshi

Lorsque l'on s'est engagé sur une voie martiale, bien souvent - et notamment à cause des tracas de la vie quotidienne - nous ne pouvons consacrer de notre temps qu'une ou deux fois la semaine à notre discipline.

Ce qui est mon cas, en plus des suburi que je fais hebdomadairement. (A cet instant précis, mesure du taux d'audience : 82,3 % ; ma vie est passionnante, si, si, je le sais).

Heureusement, il existe toujours la possibilité de faire des stages pour enrichir sa pratique. Et, parmi ceux-ci, il y en a que je prise particulièrement : le stage "uchi deshi".

Quid ? Qu'entends-je ? Qu'acoustiquais-je ?
Tout doux, j'explique tout de suite ce qu'est cette étrange "chose".



Un stage uchi deshi est en fait bien davantage qu'un simple stage ordinaire, où pour 4 à 6 heures, vous pratiquez sur le tatami avant de retourner, certes plus riche de nouvelles expériences et de conseils, à vos pénates.



C'est un véritable moment d'immersion dans la discipline. Le concept est simple : on vit - avec d'autres stagiaires - pendant plusieurs jours avec le maître dans un lieu muni d'un dojo. On mange, on dort, on boit (si peu), on pratique sur place.


Les élèves veillent également à entretenir les salles (tatamis, salles d'eau, chambres ...) et reçoivent en contrepartie l'enseignement que dispense quotidiennement le professeur.



J'ai eu l'occasion d'effectuer un tel stage en avril dernier dans un magnifique cadre : Le Tardoun, lieu-dit sauvage et perdu dans la montagne de l'arrière-pays niçois.

J'ose espérer que les quelques photos qui agrémentent mes commentaires vous donnent l'eau à la bouche. C'est véritablement un lieu propice à la pratique et au ressourcement !

Et je crois que j'ai bien fait d'y aller car, depuis, il n'est plus trop question d'y retourner pour diverses raisons.



Daniel Toutain Senseï nous a dispensé son meilleur enseignement, ce fut un vrai plaisir (et quelques courbatures aussi !)